BILAN COMPETITION DE MI-SAISON

La saison de compétition de pêche du bord du Groupement national carnassier est partie comme un bass boat avec 400 chevaux à fond. Le nombre de compétiteurs sur les quatre premières dates est supérieur à l’année passée. La bonne ambiance sur les épreuves, les dates poissonneuses et la possibilité d’être sélectionné en équipe de France sont effectivement de bonnes raisons.

La première date à Mantes la Jolie, comme prévue, fut poissonneuse avec  des coups de ligne fidèles aux streets. Un silure, trois sandres, de belles perches et un brochet de 96 cm sur 19 centièmes ont rempli les fiches des compétiteurs. La victoire revient à Cyrille Didier avec une pêche de réaction au crank avec un Chubby d’Illex. Pour ma part, le Grubby Shad m’a fait prendre plusieurs zébrées mais juste une me fait rentrer loin dans le classement.

Aubigny, ville de remplacement d’Amiens, offre une belle portion de Somme, le temps venté et pluvieux ne nous facilitent pas la pêche. J’augmente de grammage en passant à  3,5 gr pour prospecter correctement la Somme depuis la berge opposée. Après cinquante mètres de berge, première perche maillée mise au sec, enfin  si l’on peut dire avec  la pluie qui s’intensifie. Dix minutes plus tard, un brochet  me malmène sur 19 centièmes, pas de coupe, il rejoint la toise qui indique 50 cm…  Dommage, ici la maille est à 55 cm. Des petits poissons en pagaille plus tard, alors que j’en fais flapper une en surface depuis la berge opposée, non maillée bien sûr, juste avant de la faire passer au-dessus de l’herbier  devant moi j’aperçois un beau reflet juste en dessous. Décrochage puis je relance, c’est coffré et c’est gros, un brochet bien maillé ce coup-ci. Rush à gauche puis à droite et direction les herbiers. Depuis le début je m’attends à la coupe, il ne bouge plus dans l’herbier…ouf il en ressort mais je suis en hauteur  et le courant est soutenu. Il dépasse les 60 cm,  je ne parviens pas à le retourner … la sentence est irrévocable !  Des poissons sont faits un peu partout mais pour être sur le podium il fallait trouver LA bonne zone.  Bravo à Thomas Gasnier de chez Illex qui monte sur la troisième marche.

Déjà deux cartouches passées, je cumule une place de 11ème et une de 18ème. Pour accéder à la finale, il faut faire partie des vingt premiers, autant dire qu’il va falloir affuter les hameçons. De plus, la création de deux divisions « Pro-élite » et « Challenger » en 2016 ajoute un challenge de taille. Pour être en « Pro-élite », il faut  faire partie des 12 premiers à l’issue de la finale. Plus le score cumulé des trois dates du championnat sera élevé, moins le score de la finale aura d’impact comme quatrième date….

Lagny-sur-Marne  avec sa rivière que je redoute,  très poissonneuse  mais tout autant  capricieuse. La dernière édition a prouvé le gros potentiel de la rivière avec de grosses perches. Je fais appel à mes souvenirs pour cibler ma pêche sur les zones qui avaient été les plus poissonneuses la dernière fois. Avec mon binôme du jour, Jean-Baptiste, le cadet de l’épreuve, on cible notre pêche sur les perches après l’échec de capturer des chevesnes à vue.  Une heure plus tard,  Jean Baptiste  ouvre le score avec une perche puis vient mon tour. Deux perches puis  un broc de 74,5 sur la canne Pandora Chubb avec en bas de ligne Fluoro Ice en 19°°. Je repense à la mésaventure d’Aubigny mais là le courant est moins fort,  les 2,40 m de l’épuisette Street Fishing Net Handle ont fait la différence.

 On prospecte les zones similaires, je sors une perche de 28 cm sur la Shigeki 210 M en pêchant plus lourd et plus loin avec une tête plombée G’round 5 gr. Avec ces  quatre poissons, je suis en tête à la pause déjeuner talonné par Valentin Hanguehard qui a fait sa pêche au Chubby Minnow d’Illex.

Après un casse-croûte excellent, on  réattaque en battant du terrain, j’en profite pour essayer les nouvelles têtes G’Skull. Les touches sont rares et très brèves. Dans un obstacle, je débusque une perche, il ne manque plus qu’un poisson pour boucler mon quota. Le temps s’écoule vite, on décide de conserver dix minutes pour gratter une zone productive le matin. Cinq minutes avant le gong final, c’est la touche, le combat est intense, une superbe perche rejoint l’épuisette. Le quota est bouclé : la première place est assurée.

Toulouse lieu de la finale 2014, est une date où tout est possible. Très poissonneux et très capricieux, les canaux m’ont déjà offert une victoire en 2010 et des scores plus aléatoires au cours des deux autres éditions. Le ratissage mètre par mètre de la moitié du secteur du canal latéral me permet de rentrer une perche de 20 cm. La chaleur monte mais le score lui est figé. Pour beaucoup de compétiteurs le compteur reste à zéro. Radio-pêche nous informe que ça bouge sur le canal du midi. On se dirige sur le canal de Brienne; comme celui du midi, il est ombragé. La difficulté à le pêcher écarte les compétiteurs, la possibilité d’y faire du poisson peut s’avérer plus facile. Bon choix car en trente minutes avant la fin de la manche, je décroche une perche puis en prends une deuxième. Le score est maigre mais suffisant pour obtenir la seconde marche du podium.

Au classement provisoire, je suis premier, la concurrence est proche. Plusieurs compétiteurs comptabilisent déjà deux bonnes dates, il reste encore trois épreuves et la finale pour en découdre.

 

Sur ce, à très bientôt

Jérémy.