Après une deuxième place au dernier street de Candes Saint Martin, je suis toujours en tête du classement provisoire mais Tom Bontempelli a réduit l’écart en finissant premier à cette date. Me voilà donc à Villefranche de Rouergue avec sa superbe rivière : l’Aveyron, qui sera donc le nouveau terrain de bataille pour les 54 compétiteurs prêts à en découdre. La pêche s’annonce compliquée, le niveau de la rivière est bas, le courant est faible et on y voit comme dans un aquarium. Au premier regard il y a du « point »…beaucoup de « points » qui nagent : des chevesnes et perches dont certains très beaux spécimens ainsi que des barbeaux. Le tableau est magnifique, mais il y a déjà eu deux éditions du Villef fishing tour et autant dire que les fish ont eu des stages intensifs avec les kids du pays. Deux stratégies se distinguent : pêcher à vue ou à l'aveugle. Côté matos : canne PANDORA CHUBB, un vieux modèle dont j’ai du mal à me passer, et la IRON-T 210 Ml qui devient de plus en plus ma canne fétiche. Ces deux cannes ont la même longueur ce qui va me permettre de lancer loin des leurres insectes et des leurres souples plombés entre 1,8gr et 2,5gr et de les faires évoluer correctement dans le faible courant.
Après un café et une succulente tranche de fouasse le départ est donné. D’office les spots marqués où les poissons sont visibles sont pris d’assaut. Avec mon binôme on se dirige au contraire sur des zones sans visibilité de manière à pêcher à l’aveugle. Dès les premiers lancers j’ai des touches et dix minutes après le début de la manche, une perche rejoint la toise, soit 214 points.
Je continue la prospection lente, à 8h30 nouvelle touche et ce coup ci un chevesne vient gonfler mon score.
Le rythme de capture me surprend un peu, le froid se fait ressentir et la pêche n’est pas évidente. Je compte sur le soleil pour me réchauffer et par la même occasion, accroître l’activité des poissons. On traîne sur cette zone jusqu’à l’arrivée des premiers rayons sur l'eau. Le miroir tombe : on pêche bien dans du poisson mais ils fuient nos leurres ! On se déplace un peu plus loin et une heure plus tard c’est encore un chevesne qui rejoint l’épuisette.
Puis dix minutes plus tard un troisième
Alors que je pense avoir trouvé la pêche je n’ai plus une seule touche et ce jusqu’à la fin de cette première manche. A table devant une belle assiette de saucisse aveyronnaise et d’aligot j’apprends que je suis deuxième au classement derrière Tom Bontempelli qui a scoré sur l’autre berge autour des piles de pont avec trois belles perches et un chevesne.
La température extérieure est montée de 15 degrés et j’ai hâte de voir comment les poissons vont se comporter. Le départ sonne et c’est encore la course au spot. On choisi avec mon binôme de pêcher tranquillement en se déplaçant régulièrement. Contrairement à ce matin on voit tous les poissons et les moindres cailloux. Refus sur refus sur les chevesnes, je décide de ratisser la rivière et surtout les moindres caches susceptibles d’abriter une perche. Une mini branche et trois algues suffisent, je jette dedans, une zébrée que je n’avais bien sûr pas vu se dirige tout doucement vers mon leurre, deux tremblement sur le fond et ferrage. Je l’extirpe de la branche et écourte le combat grâce au manche télescopique de la STREETFISHING HANDLE NET 240.
Le va et vient des compétiteurs n’est pas encourageant, je continue ma stratégie et de nouveau dans des branches je déclenche un banc de perches, la plus grosse vient poser pour un selfish.
Je boucle ainsi le quota de six poissons synonyme de podium et même de victoire.
Je conserve la tête du classement général, Tom Bontempelli fini deuxième. Il reste donc en embuscade pour la dernière date où celui qui sera devant remportera le titre de champion de France.
Je tiens à remercier le club aveyronnais ACCN pour sa superbe organisation, l’APPMA et le maire. Merci aux partenaires pêche et locaux pour les bons produits du terroir. Merci à Jérôme Riffaud et Frédéric Jullian pour non seulement la conception de matériel conçu pour le street fishing et la conception d’une gamme de vêtements Gunki avec en particulier la doudoune qui m’a permis de pécher confortablement au chaud.
Prochaine et dernière date le dimanche 30 octobre aux étangs de Cergy, il y aura moins de chevesnes et plus de brochets…j’espère…
Jeremy Seguin