Le championnat de France truite compte cinq dates cette année. Je participe aux compétitions non pas pour : « vaincre à tout prix » mais pour essayer de comprendre la pêche et trouver le pattern le jour j. La compétition est pour moi la recherche ultime d’efficacité sur un lieu et un moment bien précis, et bien souvent pas dans les conditions optimales.
Les deux premières dates de la saison ont eu lieu à Gouzon, et au lac des cascades, donc une pêche de réservoir. Les réservoirs présentent plusieurs difficultés pour les compétiteurs car les poissons sont de toutes tailles : le matériel est alors en mode crash-test sur des poissons souvent de taille importante qui offrent des combats musclés. De plus, on est confronté à plusieurs espèces réagissant souvent différemment aux leurres : dur/souple, taille/couleur. C'est vraiment un style pêche passionnant. Ce début de championnat m’a plutôt réussi avec une troisième place à Gouzon et une cinquième aux Cascades. La canne STREET FISHING S-198 L, montée avec le moulinet GUNKI THG 1500, m’a apporté un maximum de sensations et surtout un minimum de décrochages.
Le championnat s’est ensuite déroulé en rivière, à Gargilesse sur la Creuse. La pêche en rivière semble plus classique de prime abord mais c’est sans compter sur l’humeur des poissons. La cuillère et les petits leurres souples sont les techniques qui ont le mieux fonctionné. Pour cette date il fallait insister sur les postes, car, à l'usure, les poissons finissaient souvent par mordre. Malheureusement je suis arrivé à cette conclusion après coup et couple à de trop nombreuses décroches, cela m'a me complètement fait passer à côté de cette date.
Gargilesse s’est déroulée le week-end précédant le départ pour le championnat du monde en Italie. L’entraînement fut bon au sens où les poissons sont les mêmes qu'en Italie : des truites farios de plus ou moins 25 cm. Je cerne rapidement les patterns mais sans vraiment réussir à concrétiser dans la première manche : la sentence est irrévocable. En m’accrochant je rebondis, la fréquence de pêche étant la clef de la réussite. Les Italiens chez eux survolent ce championnat en occupant les quatre premières places du classement, le cinquième revient au Slovaque, double champion du monde en titre. J’ai eu la chance cette année de pêcher à côté des champions du monde, de voir leurs stratégies et leur efficacité : une leçon de plus riche d’enseignements.
La date du Cantal sur la Rhue et la Tarentaine, nous a confrontés à deux biotopes distincts avec des populations de truites différentes. Sur la Rhue les poissons ont un comportement caractériel régi par les conditions climatiques et les horaires. Les éléments ne sont pas de mon côté, je ne vois pas une mouchetée à la couleur si caractéristique de la Rhue de la journée. Dommage les plus gros poissons du week-end seront pris le lendemain matin. Je sauve l’honneur sur la Tarentaine avec un poisson pris au petit souple. Dans cette épreuve le fil COLOR LINE Yellow(fluo) 16/100 m’a permis de suivre au mieux mon leurre au fil des courants et des obstacles.
Le championnat touche à sa fin, il reste la date de Solignac en septembre, où il me reste encore une opportunité pour grimper sur la deuxième ou la troisième marche du podium, enfin avec beaucoup de « si ». Actuellement à la quatrième place ex-aequo avec Morgan Calu et Tom Bontempelli (deux membres de l’équipe de France) autant dire qu’ils ne vont pas se laisser faire. De même les trois du podium sont en forme cette année, ils cumulent deux belles places alors pourquoi pas une troisième.
Pour sa deuxième année, ce championnat de France truite exprime pleinement son intérêt en matière de recherche et formation de la pêche de la truite aux leurres en compétition. L’ambiance entre les compétiteurs est excellente, les échanges sont nombreux tirant vers le haut le niveau technique.
A très bientôt.
Jeremy
